« Et il entra dans l’eau, lavant sur sa peau les images noires et grimaçantes laissées par le monde. » Camus “Don’t expect me to die for you.” Nirvana J’ai toujours aimé les souvenirs qui se déforment avec le temps. Ils se tordent, se parent de lumière, deviennent rêves ou mensonges selon leur force première. On ne les raconte jamais deux fois de la même manière. Ces dernières années ne m’ont pas demandé beaucoup d’efforts. Un verre de blanc, une cigarette, quelques dialogues
Academia Josefa (AJ) : Dans ton dernier roman ( La vie des choses, Édition La Veilleuse, Lausanne, 2024) tu racontes l’histoire d’un écrivain (Yann Mendelec) qui au sommet de sa carrière commet une erreur de parcours : il publie un livre qui est très mal accueilli par la critique et qui met son éditeur en difficulté. Yann Mendelec disparait aussi vite de la vie littéraire que sa photo du salon de son ancien éditeur. Mais iI continue à travailler et il retourne chez le même é
La maison, c’est notre corps plus grand. Je suis partie de ma maison Que j’avais investie saison après saison Bêchant le jardin, chaque parcelle retournant Plantant, arrachant, remuant. Et maintenant que tout est fini Il n’y a plus que des pommes pourries Il n’y a plus d’âme, il n’y a plus d’iris Ce jardin qui était mon corps est désormais dépeuplé Attendant un nouveau propriétaire qui l’habitera autrement. Je ne sais pas pourquoi je suis revenue ici Je ne reconnais plus ri