Next to God
There are as many ways of saying God as there are people; each person with his or her own singularity, history, experiences... as João Maria André suggests: "So many ways of saying God... so many ways of naming him and thinking about him... so many silences to keep him silent...".
Whatever the position of the authors, a common denominator links them, a kind of courage, which takes them out of themselves, to answer this intimate question: what does the proposal "Next to God" inspire in you?
We thank them warmly for this. Indeed, it is a real exposure; each one of them, Frédérique Oltra, Khaled Bentounes, Michel Lastschenko, João Maria André, with his/her words and his/her unspoken words, let him/herself get carried away by the mystery of their own consciousness.
They allow us to enter their intimate universe, where each one marks out his or her own path, between self and God. There are images, metaphors, sensations, ideas put into words to express their relationship with God. It is a question of awareness of an exile, for example, or more precisely of a desire that exiles and tears us away from the known: "desire always carries us to a country where we were not born, where no kinship precedes us".
Thus, God escapes, questions and is associated with the unknown for one, with the invisible for another, with an invisibility that is also treasure.
The idea of the precious hidden, of what enriches, is found in the other, in the otherness according to one of the authors. Elsewhere, otherness is understood as finitude, limits, constraints, in the sense that this otherness makes us aware of what is not ourselves and thus exceeds us. This idea of constraints, of a framework that transcends us and potentially connects us all, is translated in terms of values as well, democratic values that promise the common good, peace and conflict management: a posture that connects and ensures good action.
Our being to the world is at the heart of each of the four authors' questions, and each of them responds with modesty and disclosure. It is a question of a "space between" for example: "space between light and darkness" or of a "radical withdrawal, in the silence and solitude of infinite exile" in which "joy arises".
What does each of these texts inspire us, evoke in us, summon us? Dear reader... if they touch us, if they do not leave us indifferent; is it not because there is a theme here that moves the boundaries of our intimacy?
"This exit from oneself towards the Other is a nocturnal passage that has no end”.
Let's ourselves be carried along... Meditate on this last sentence where the author calls for a journey. A journey towards oneself, towards the other, towards God...
A côté de Dieu
Autant de façons de dire Dieu que de personnes ; chaque personne avec sa singularité, son histoire, ses expériences... comme nous le suggère João Maria André : “ Tant de façons de dire dieu… tant de façons de le nommer et de le penser… tant de silences pour le taire…”.
Quelle que soit la posture des auteur-e-s, un dénominateur commun les relie, une sorte de courage, qui les sort de soi, pour répondre à cette question intime : que vous inspire la proposition ”A côté de Dieu” ?
Nous les en remercions vivement. En effet, il s’agit d’une véritable mise à nu ; chacun-e, Frédérique Oltra, Khaled Bentounes, Michel Lastschenko, João Maria André, avec ses mots et ses non-dits, s’est laissé porter par le mystère de sa propre conscience.
Ils nous font entrer dans leur univers intime, où chacun-e jalonne son propre chemin, entre soi et Dieu. Il y a des images, des méthaphores, des sensations, des idées mises en mots pour dire son rapport à Dieu. Il est question de la conscience d’un exil par exemple, plus précisément d’un désir qui exile et arrache au connu : “le désir nous porte toujours vers un pays où nous ne sommes pas nés, où aucune parenté ne nous y précède”.
Ainsi, Dieu échappe, interroge et est associé à l’inconnu, pour l’un, à l’invisible, pour un autre, à un invisible qui est trésor aussi.
L’idée du précieux caché, de ce qui enrichit, se retrouve dans l’autre, dans l’altérité selon l’un des auteurs. Ailleurs, l’altérité est comprise comme finitude, limites, contraintes, dans le sens où cette altérité nous fait prendre conscience de ce qui n’est pas soi et ainsi nous dépasse. Cette idée de contraintes, de cadre qui nous transcende et qui, potentiellement, nous relie tous, est traduite en termes de valeurs aussi, de valeurs démocratiques promettant le bien commun, la paix et la gestion des conflits : une posture qui relie et assure le bel agir.
Notre être au monde est au coeur des questionnements de chacun des quatre auteurs et chacun-e y répond avec pudeur et dévoilement. Il est question d’un “espace entre” par exemple : “espace entre lumière et ténèbres” ou encore d’un “effacement radical, dans le silence et la solitude de l’exil infini” dans lequel “la joie surgit “.
Qu’est ce que nous inspire, nous évoque, convoque chez nous chacun, l’un ou l’autre, de ces textes ? Chère lectrice, cher lecteur... s’ils nous touchent, qu’ils ne nous laissent pas indifférents ; n’est ce pas parce qu’il est ici une thématique qui fait bouger les frontières de notre intimité ?
“Cette sortie de soi vers l’Autre est un passage nocturne qui n’a pas de terme.”
Laissons nous porter... Méditer sur cette dernière phrase où l’auteur appelle à un voyage. Voyage vers soi, vers l’autre, vers Dieu ...